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.C tait, d ailleurs, la date assigne par lecolonel Everest. cette poque, la saison des pluies venait definir, et l eau, conserve dans les plis de terrain, devait fournirune ressource prcieuse aux voyageurs du dsert.Le dpart fut donc fix au 2 mars.Ce jour-l toute la cara-vane, mise sous les ordres de Mokoum, tait prte.Les Euro-pens firent leurs adieux aux missionnaires de Lattakou, et quit-trent la bourgade sept heures du matin. O allons-nous, colonel ? demanda William Emery, aumoment o la caravane tournait la dernire case de la ville. Droit devant nous, monsieur Emery, rpondit le colonel,jusqu au moment o nous aurons trouv un emplacementconvenable pour l tablissement d une base ! huit heures, la caravane avait dpass les collines aplatieset couvertes d arbrisseaux nains, qui cernent la bourgade deLattakou.Immdiatement, le dsert avec ses dangers, ses fati-gues, ses hasards, se droula devant le pas des voyageurs. 45 Chapitre VIO l on achve de se connatre.L escorte, commande par le bushman, se composait decent hommes.Ces indignes taient tous Bochjesmen, gens la-borieux, peu irritables, peu querelleurs, capables de supporterde grandes fatigues physiques.Autrefois, avant l arrive desmissionnaires, ces Bochjesmen, menteurs et inhospitaliers, nerecherchaient que le meurtre et le pillage, et profitaient habi-tuellement du sommeil de leurs ennemis pour les massacrer.Les missionnaires ont en partie modifi ces mSurs barbares ;mais cependant ces indignes sont toujours plus ou moins pil-leurs de fermes et enleveurs de bestiaux.Dix chariots, semblables au vhicule que le bushman avaitconduit aux chutes de Morgheda, formaient le matriel roulantde l expdition.Deux de ces chariots, sortes de maisons ambu-lantes, offraient un certain confort, et devaient servir au cam-pement des Europens.Le colonel Everest et ses compagnonstaient ainsi suivis d une habitation en bois, au plancher sec,bien bche d une toile impermable, et garnie de diverses cou-chettes et d ustensiles de toilette.Dans les lieux de campement,c tait autant de temps conomis pour dresser la tente, puisquela tente arrivait toute dresse.Un de ces chariots tait destin au colonel Everest et sesdeux compatriotes, sir John Murray et William Emery.L autretait habit par les Russes, Mathieu Strux, Nicolas Palander etMichel Zorn.Deux autres vhicules, disposs sur le mme mo-dle, appartenaient, l un aux cinq Anglais, et l autre aux cinqRusses, qui formaient l quipage du Queen and Tzar. 46 Il va sans dire que la coque et la machine de la chaloupe vapeur, dmontes par pices et charges sur un des chariots del expdition, suivaient les voyageurs travers le dsert africain.Les lacs sont nombreux l intrieur de ce continent.Quelques-uns pouvaient exister sur le parcours que choisirait la commis-sion scientifique, et sa chaloupe lui rendrait alors de grands ser-vices.Les autres chariots transportaient les instruments, les vi-vres, les colis des voyageurs, leurs armes, leurs munitions, lesustensiles ncessaires la triangulation projete, tels que pyl-nes portatifs, poteaux de signal, rverbres, chevalets ncessai-res la mesure de la base, et enfin les objets destins aux centhommes de l escorte.Les vivres des Bochjesmen consistaientprincipalement en biltongue , viande d antilope, de buffle oud lphant, dcoupe en longues lanires, qui, sche au soleilou soumise l action d un feu lent, peut se conserver sous cetteforme pendant des mois entiers.Ce mode de prparation co-nomise l emploi du sel, et il est fort suivi dans les rgions omanque cet utile minral.Quant au pain, les Bochjesmen comp-taient le remplacer par divers fruits ou racines, les amandes del arachide, les bulbes de certaines espces de mesembryanth-mes, tels que la figue indigne, des chtaignes, ou la moelled une varit de zamic, qui porte prcisment le nom de painde cafre. Ces aliments, emprunts au rgne vgtal, devaienttre renouvels sur la route.Quant la nourriture animale, leschasseurs de la troupe, maniant avec une adresse remarquableleurs arcs en bois d alos et leurs assagaies, sortes de longueslances, devaient battre les forts ou les plaines et ravitailler lacaravane.Six bSufs, originaires du Cap, longues jambes, pauleshautes, cornes grandes, taient attels au timon de chaque cha-riot avec des harnais de peaux de buffle.Ainsi trans, ceslourds vhicules, grossiers chantillons du charronage primitif, 47 ne devaient redouter ni les ctes ni les fondrires, et se dplacersrement, sinon rapidement, sur leurs roues massives.Quant aux montures destines au service des voyageurs,c taient de ces petits chevaux de race espagnole, noirs ou gris-tres de robe, qui furent imports au Cap des contres del Amrique mridionale, btes douces et courageuses qui sontfort estimes.On comptait aussi dans la troupe quatre pattesune demi-douzaine de couaggas domestiques, sortes d nes jambes fines, formes rebondies, dont le braiement rappellel aboiement du chien
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