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.Caterna a le devoirde rester près d elle.Les deux Célestes ?& ils ont déjà quitté lagare.Ah ! sir Francis Trevellyan& Pourquoi non ?& Je ne suispas Russe, et c est aux Russes qu il en veut& Ce n est pas moiqui ai conquis l Asie centrale& Essayons d ouvrir ce gentlemansi fermé& Je m approche, je salue, je vais parler& Il s incline àpeine, me tourne les talons et s en va.L animal !Mais le Decauville lance ses derniers coups de sifflet.Lemajor et moi, nous occupons un des wagons découverts.Unedemi-heure après, la porte Dervaze est franchie, le major mequitte, et me voici errant à travers les rues de Boukhara.Si je disais aux lecteurs du XXe Siècle que j ai visité les centécoles de la ville, ses trois cents mosquées  presque autant demosquées qu il y a d églises à Rome,  ils ne me croiraient pas,malgré la confiance que méritent incontestablement les repor-ters.Aussi m en tiendrai-je à la vérité vraie.En parcourant les rues poussiéreuses de la cité, je suis en-tré au hasard dans les édifices quelconques rencontrés sur maroute.Ici, c est un bazar où l on vend ces tissus de coton, à cou-leurs alternées, nommées « aladjas », des mouchoirs d une légè-reté arachnéenne, des cuirs travaillés à merveille, des soies dontle frou-frou s appelle « tchakhtchukh », en langue boukhariote, nom que Meilhac et Halévy ont sagement fait de ne pas don-ner à leur célèbre héroïne.Là, c est un comptoir, où l on peut seprocurer seize espèces de thé, dont onze sont de la catégorie desthés verts, les seuls qui soient en usage à l intérieur de la Chine 125  et de l Asie centrale,  entre autres le plus estimé, le « louka »,dont il ne faut qu une feuille pour parfumer toute une théière.Plus loin, je déambule le long du quai des réservoirs de Di-van-beghi, bordant un des côtés d une place carrée, plantéed ormes.Non loin s élève l Arche, qui est le palais fortifié del émir, dont une horloge moderne décore la porte.ArminiusVambéry a trouvé ce palais d un aspect sinistre, et je suis de sonavis, bien que les canons de bronze qui en défendent l entréesemblent plus artistiques que méchants.N oublions pas que lessoldats boukhares, qui se promènent à travers les rues, culottesblanches, tunique noire, bonnet d Astrakan, grandes bottes,sont commandés par des officiers russes, dorés sur toutes lescoutures.Près du palais, à droite, se dresse la plus vaste mosquée dela ville, la mosquée de Mesdjidi-Kelan, qui fut bâtie par Abdul-lah-Khan-Sheibani.C est un monde de coupoles, de clochetons,de minarets, dont les cigognes paraissent être des hôtes assidus,et de ces oiseaux-là, il y en a quelques milliers par la ville.Allant toujours à l aventure, j arrive sur les bords du Zaraf-chane, au nord-est de la ville.Ses eaux fraîches et limpides ba-laient les canaux une ou deux fois par quinzaine.Mesure de sa-lubrité.Et, précisément, l hygiénique introduction vient d êtrefaite.Hommes, femmes, enfants, chiens, bipèdes, quadrupèdes,se baignent dans une promiscuité tumultueuse, dont je ne sau-rais ni donner l idée ni conseiller l exemple.En suivant la direction du sud-ouest, vers le centre de la ci-té, je croise au passage des groupes de derviches coiffés de bon-nets pointus, le grand bâton à la main, la chevelure en coup devent, s arrêtant parfois pour prendre leur part d une danse quen auraient pas désavouée les fanatiques de l Élysée-Montmartre,pendant qu un cantique, littéralement vociféré, rythme leurs pasdes plus caractéristiques. 126  N oublions pas que j ai parcouru le marché aux livres.Onn y compte pas moins de vingt-six boutiques, où se vendent desimprimés et des manuscrits, non au poids comme du thé ou à labotte comme des légumes, mais sous forme d une marchandisecourante.Quant aux nombreux « médressés »,  ces collègesqui ont donné à Boukhara un renom universitaire,  je doisavouer que je n en ai pas visité un seul.Harassé, fourbu, je re-viens m asseoir sous les ormes du quai de Divanbeghi.Là bouil-lent incessamment d énormes samovars, et pour un « tenghe »,ou soixante-quinze centimes, je m abreuve de ce « shivin », théde provenance supérieure, et qui ne ressemble guère à celui quenous consommons en Europe, lequel a déjà servi, dit-on, à net-toyer les tapis du Céleste-Empire.Voilà le seul souvenir que j ai gardé de la Rome turkestane.D ailleurs, du moment qu on n y peut pas séjourner un mois,mieux vaut n y demeurer que quelques heures.À dix heures et demie, accompagné du major Noltitz, quej avais retrouvé au départ du Decauville, je débarque à la gare,dont les magasins sont encombrés de balles de coton boukha-riote et de ponds de laine mervienne.Je vois d un seul coup d Sil que tous mes numéros sont surle quai, jusqu au baron allemand.À la queue du train, les Per-sans montent fidèlement la garde autour du mandarin Yen-Lou.Il me semble que trois de nos compagnons de voyage les obser-vent avec une curiosité persistante ; ce sont ces Mongols, demine suspecte, que nous avons pris à la station de Douchak.Enpassant près d eux, je crois même remarquer que le seigneurFaruskiar leur fait un signe, dont je ne comprends pas le sens.Est-ce qu il les connaît ?& Quoi qu il en soit, cette circonstancem intrigue. 127  À peine le train a-t-il démarré, que les voyageurs gagnent ledining-car.Les places voisines de celles que le major et moinous occupons depuis le départ, sont libres, et le jeune Chinois,suivi du docteur Tio-King, en profite pour se rapprocher [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

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