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.Puis il a ajouté que, si j’étais malin, je devrais la donner à quelqu’un ou la balancer dans la rivière.Mais j’ai rien fait de tout ça.— Imagine que ce soient des pouvoirs maléfiques.Imagine que ton guide spirituel refuse de t’aider…— Samson Chasseur Solitaire, le soleil ne se lève-t-il que pour toi tout seul ?— Non, il se lève pour la terre entière.— Mais il te contourne et t’inclut dans son cercle de lumière, t’es d’accord avec moi ?— Forcément que j’suis d’accord.— Alors c’est peut-être un pouvoir supérieur au mien.P’t’êt’que moi aussi je fais partie du grand cercle de lumière.Je sais pourquoi je suis malheureux.Tu sais, toi, pourquoi je suis malheureux ?— Et pour mon daim…— Mais y en aura d’autres des daims ! Arrête de gémir ! T’as une famille qui te nourrit et t’envoie à l’école, et en plus, tu parles même le crow.Moi, de mon temps, on allait à l’école du Bureau des Affaires Indiennes et à chaque fois qu’on parlait notre langue on se prenait une rouste.La semaine prochaine, si ton cœur est pur, tu recevras un guide spirituel et de grands pouvoirs.Tu deviendras un grand guerrier, un grand chef.— Mais y a plus de chefs depuis belle lurette…— Il s’écoulera beaucoup de temps avant que tu atteignes l’âge de faire un chef.T’es beaucoup trop jeune pour te préoccuper de l’avenir.— Je suis comme je suis ! J’ai aucune envie de devenir un Crow.J’ai pas envie d’être comme toi.— Alors, sois toi-même.Pokey se détourna du garçon pour allumer une autre cigarette :— Ah ! T’as le chic pour m’foutre en rogne, toi.Tiens ! Passe-moi ton couteau que je te montre comment dépecer un daim.On jettera les entrailles à la flotte en offrande aux monstres de la rivière.Puis Pokey regarda le garçon qui allait peut-être encore le contredire.— J’suis vraiment désolé, Pokey.Le garçon libéra la fermeture de son étui et en sortit un méchant couteau à dépecer à la lame recourbée.Il le tendit à Pokey qui commença à éventrer l’animal.— J’vais te faire cadeau d’un rêve, Samson.Les yeux du garçon quittèrent l’animal pour se planter dans ceux de Pokey.Chez les Crows on se faisait beaucoup de cadeaux, des cadeaux pour le baptême, pour la danse du Soleil, pour la Grande Fête annuelle, pour la remise des pouvoirs magiques, pour le clan de son oncle et celui de sa tante, etc.On offrait du tabac, des chemises, des couvertures, des chevaux ou des camionnettes, des cadeaux échangés en telle quantité que personne n’était jamais pauvre ni jamais riche.Offrir un rêve constituait une démarche d’une pureté extraordinaire.On ne pouvait jamais rendre la pareille.Quant à Samson, il n’avait jamais entendu parler du don d’un rêve.— J’ai rêvé que Vieux Bonhomme Coyote me disait : « Pokey, quand tu seras en paix avec toi-même, quand ta seule crainte viendra du fait qu’une petite chose de rien du tout pourrait tout foutre en l’air, alors tu seras devenu Coyote Bleu.J’interviendrai et te remettrai dans le droit chemin.» Ce rêve que j’ai fait, je te l’offre.— Mais qu’est-ce que tout ça veut dire, Oncle Pokey ?— J’en sais trop rien, mais ce que je sais, c’est que c’est un rêve très important, répondit Pokey en essuyant la lame sur son pantalon avant de rendre le couteau à Sam.Puis il hissa la dépouille du daim sur ses épaules avant de dire :— As-tu décidé à qui t’allais en faire cadeau ?Chapitre 6La pathologie de la médecineSanta Barbara— ’Coûte moi bien, Sam, fit Aaron.Je vois bien que l’idée de me céder tes parts ne t’emballe pas vraiment.O.K.Je sais tout le boulot que tu as fourni pour l’Agence.Alors je suis prêt à aller jusqu’à quarante pour cent dans le rachat de tes parts, mais faudra te contenter d’un chèque.Je suis à court de liquidités depuis que Katie a décidé que c’était à l’Agence de casquer pour cette salle des trophées.Sam cessa de fixer la tête de daim :— Aaron, fit-il, faut me croire.J’ai pas recruté d’Indien pour attaquer Jim Cable.J’avais réussi la moitié de l’opération en embobinant Cochran, ce qui d’une certaine manière me rapprochait de Cable qui aurait bien fini par céder.Jamais je n’aurais monté une combine si risquée.Aaron sortit deux face-à-main de son bureau de façon à pouvoir s’observer la partie postérieure du crâne.Sam l’avait vu très souvent faire ça.C’était l’heure du contrôle quotidien de calvitie.— L’ennui, dit Aaron, c’est que la secrétaire de Cochran a vu l’Indien sortir de ta voiture.Puis, se regardant à nouveau dans ses miroirs, il fit :— J’me suis fait une mixture avec un peu de Retin A et un peu de ce machin que le type qui jouait dans Des agents très spéciaux vante à la télé.Tu crois que ça va marcher ?Sam revoyait la petite plume trouvée sur le siège de sa Mercedes.Il était certain d’avoir fermé la voiture à clé.L’Indien n’avait aucune possibilité d’y pénétrer sans déclencher l’alarme.— Je me fous complètement de ce que cette bonne femme a pu voir ou ne pas voir.J’ai pas payé c’t’enculé d’Indien pour attaquer Cable, un point, c’est tout ! Et je comprends pas pourquoi tu as gobé cette histoire sans m’en parler avant.La colère soulageait Sam.Elle lui vidait la tête [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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