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.Néfertari et Iset la belle pouvaient reposer en paix.Mérenptah s’inclina devant Pharaon.— Tu m’as mandé, Majesté.— La fille d’Hattousil et de Poutouhépa s’apprête à quitter la capitale hittite pour Pi-Ramsès.A titre diplomatique, elle deviendra grande épouse royale, et cette union scellera de manière définitive la paix entre le Hatti et l’Egypte.Ce pacte pourrait déplaire à certains groupes d’intérêts.Ta mission consistera à veiller sur la sécurité de la princesse dès qu’elle sortira des territoires contrôlés par le Hatti et entrera dans nos protectorats.— Que Sa Majesté compte sur moi.De combien d’hommes puis-je disposer ?— D’autant qu’il sera nécessaire.— Une armée serait inutile, car trop lente et trop lourde à déplacer.Je rassemblerai une centaine de soldats aguerris, spécialistes de ces contrées et bien armés, et plusieurs messagers dotés des meilleurs chevaux.En cas d’attaque, nous saurons résister ; j’informerai Sa Majesté de manière régulière.Si un courrier avait du retard, la forteresse la plus proche enverrait immédiatement du secours.— Ta mission est de la plus haute importance, Mérenptah.— Je ne te décevrai pas, père.Depuis le début de la matinée, un déluge s’abattait sur Hattousa, menaçant d’inonder la ville basse.L’affolement commençait à gagner, quand l’impératrice Poutouhépa parla à la population.Non seulement les prêtres du Hatti ne cessaient d’implorer la clémence du dieu de l’Orage, mais encore avait-on fait appel aux magiciens d’Egypte.Le discours de Poutouhépa rassura.Quelques heures plus tard, la pluie cessa ; de lourds nuages noirs stagnèrent dans le ciel, mais une éclaircie apparut, au sud.Le départ de la princesse devenait envisageable.L’impératrice se rendit dans les appartements de sa fille.gée de vingt-cinq ans, elle avait la beauté sauvage des Anatoliennes.Les cheveux blonds, les yeux noirs en amande, le nez fin, presque pointu, un teint de nacre, plutôt grande, les attaches délicates, un port de tête digne de sa haute naissance, la princesse était la sensualité même.Dans le moindre de ses gestes, une note alanguie traduisait la féminité prête à s’offrir et, dans le même instant, à se dérober.Il n’était pas un dignitaire qui n’eût rêvé de l’épouser.— Le temps s’améliore, dit Poutouhépa.La princesse coiffait elle-même ses longs cheveux avant de les parfumer.— Je dois donc me préparer à partir.— Es-tu angoissée ?— Au contraire ! Être la première Hittite à épouser un pharaon, et quel pharaon ! Ramsès le Grand, dont la gloire a éteint le feu guerrier du Hatti… Même dans mes rêves les plus fous, comment imaginer destin plus fabuleux ?Poutouhépa fut surprise.— Nous allons nous quitter pour toujours et tu ne reverras jamais ton pays… N’est-ce pas un déchirement ?— Je suis une femme et je vais épouser Ramsès, vivre sur la terre aimée des dieux, régner sur une cour fastueuse, jouir d’un luxe inouï, goûter les charmes d’un climat inégalable, que sais-je encore ! Mais m’unir à Ramsès ne me suffit pas.— Que veux-tu dire ?— Je désire aussi le séduire.Pharaon ne pense pas à moi, mais à la diplomatie et à la paix, comme si je n’étais qu’une phrase d’un traité ! Je le ferai changer d’avis.— Tu risques d’être déçue.— Suis-je laide et stupide ?— Ramsès n’est plus un jeune homme.Peut-être ne posera-t-il même pas les yeux sur toi.— Mon destin m’appartient, personne ne pourra m’aider.Si je ne suis pas capable de conquérir Ramsès, à quoi servira cet exil ?— Ton mariage garantira la prospérité de deux grands peuples.— Je ne serai ni une servante ni une recluse, mais une grande épouse royale.Ramsès oubliera mes origines, je régnerai à ses côtés, et chaque Égyptien se prosternera devant moi.— Je te le souhaite, ma fille.— C’est ma volonté, mère.Et elle n’est pas inférieure à la tienne.Bien que peu vigoureux, le soleil réapparut.L’hiver s’installait, avec son cortège de vents et de froidure, mais la route menant aux protectorats égyptiens serait bientôt praticable.Poutouhépa eût aimé échanger des confidences avec sa fille, mais la future femme de Ramsès n’était-elle pas devenue une étrangère dans sa propre demeure ?Raia ne parvenait pas à se calmer.Une violente dispute l’avait opposé à Ouri-Téchoup, et les deux hommes s’étaient séparés sans trouver un terrain d’entente.Pour l’ex-général en chef de l’armée hittite, la venue de la fille d’Hattousil pourrait être exploitée au désavantage de Ramsès, et il ne fallait pas empêcher la princesse d’arriver en Égypte.Pour Raia, au contraire, ce mariage diplomatique étouffait les ultimes velléités guerrières [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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