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.Nous sommes fiers de vous.— Je tiens mes engagements, n’oubliez pas les vôtres.— Le futur pouvoir ne vous oubliera pas, Méba.Montrez-nous le trésor que vous avez dérobé.Le diplomate exhiba le pinceau de Khâ.— Le prince s’en est servi pour écrire.— Excellent, apprécia Ofir, vraiment excellent.— Que comptez-vous en faire ?— Grâce à cet objet, capter l’énergie de Khâ et la retourner contre lui.— Vous n’avez tout de même pas l’intention de…— Le fils aîné de Ramsès fait partie de nos adversaires directs.Toute épreuve qui affaiblira le couple royal est bonne pour notre cause.— Khâ est un enfant !— Il est le fils aîné du pharaon.— Non, Ofir, pas un enfant…— Vous avez choisi votre camp, Méba.Trop tard pour reculer.Le mage tendit la main.— Donnez-moi cet objet.Les hésitations du diplomate amusèrent Chénar.Il détestait tant ce pleutre qu’il était prêt à l’étrangler de ses propres mains.Lentement, Méba remit le pinceau à Ofir.— Est-il vraiment nécessaire de s’en prendre à ce jeune garçon ?— Retournez à Pi-Ramsès, ordonna le mage, et ne revenez plus ici.— Séjournerez-vous encore longtemps dans cette tombe ?— Le temps nécessaire pour pratiquer l’envoûtement.— Et ensuite ?— Ne soyez pas trop curieux, Méba ; c’est moi qui vous contacterai.— Dans la capitale, ma position risque de devenir intenable.— Gardez votre sang-froid et tout ira bien.— Comment devrai-je me comporter ?— Faites votre travail habituel, mes instructions viendront à leur heure.Le diplomate fit mine de sortir du tombeau, puis revint sur ses pas.— Réfléchissez, Ofir.Si l’on touche à son fils, Ramsès sera furieux et…— Partez, Méba.De l’entrée du sépulcre, Ofir et Chénar regardèrent leur complice descendre la pente et monter sur son cheval, dissimulé derrière une villa en ruine.— Ce lâche n’est pas sûr, estima Chénar ; il ressemble à un rat affolé qui cherche en vain la sortie de sa prison.Pourquoi ne pas l’éliminer tout de suite ?— Tant que Méba occupera une position officielle, il nous sera utile.— Et s’il lui venait l’idée de révéler l’emplacement de notre cachette ?— Supposiez-vous que j’avais omis de me poser cette question ?Depuis le retour de Ramsès, Néfertari n’avait connu que de rares moments d’intimité avec son époux.Améni, le vizir, les ministres et les grands prêtres avaient fait le siège du bureau du souverain, et la reine elle-même continuait à répondre aux suppliques des scribes, des chefs d’ateliers, des collecteurs d’impôts et d’autres fonctionnaires appartenant à sa Maison.Souvent, elle regrettait de ne pas être devenue musicienne au service d’un temple ; là, elle aurait vécu dans la sérénité, à l’écart de l’agitation du quotidien ; mais la reine d’Egypte n’avait plus droit à ce refuge-là et devait remplir sa fonction, sans se soucier de la fatigue et du fardeau des épreuves.Grâce à l’aide constante de Touya, Néfertari avait appris l’art de gouverner.Pendant sept années de règne, Ramsès avait passé de nombreux mois à l’étranger et sur les champs de bataille ; la jeune reine avait dû puiser en elle-même des ressources insoupçonnées afin de supporter le poids de la couronne et de célébrer les rites qui maintenaient le lien indispensable entre la fraternité des divinités et la communauté des humains.Qu’elle n’eût point le loisir de songer à elle-même ne déplaisait pas à Néfertari ; la journée comportait davantage de tâches que d’heures, et c’était bien ainsi.Certes, Khâ et Méritamon étaient souvent loin d’elle, et elle perdait ces moments irremplaçables qui voyaient s’épanouir la conscience d’un enfant.Quoique Khâ et Mérenptah fussent les fils de Ramsès et d’Iset la belle, elle les aimait autant que sa propre fille, Méritamon.Ramsès avait eu raison de demander à Iset de veiller sur l’éducation des trois enfants.Entre les deux femmes, il n’y avait ni rivalité ni inimitié ; ne pouvant plus être mère, Néfertari avait elle-même prié Ramsès de s’unir à Iset la belle pour que cette dernière lui offrît des descendants parmi lesquels il choisirait peut-être son successeur.Après la naissance de Mérenptah, Ramsès avait décidé de s’éloigner d’Iset et d’adopter un nombre illimité d’« enfants royaux » qui proclameraient la fécondité du couple royal.L’amour que la reine éprouvait pour Ramsès allait bien au-delà de l’union des corps et des plaisirs ; ce n’était pas seulement l’homme qui l’avait séduite, mais surtout son rayonnement.Ils formaient un seul être, et elle avait la certitude qu’ils communiaient à chaque instant, même éloignés [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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